Writing (In Progress)



Le pitch: 

Dans La Main du diable, un médecin britannique se voit proposer un étrange pacte avec Satan après le décès de son épouse.

Avec La Poupée, une paisible famille québécoise va voir sa vie basculer dans la terreur après la découverte d'une mystérieuse poupée.

Dans L'Homme en noir, Anne et Daniel font connaissance dans un hôpital de Montréal après avoir été tous deux attaqués chez eux par un étrange homme vêtu de noir.




La main du diable... est une recueil de trois novellas, comme autant de déclinaisons du cauchemar éveillé auquel vous convie l'auteur, Gaëlle Dupille. Ceux qui ont déjà eu le privilège de lire d'autres textes de l'auteur retrouveront avec plaisir son style sobre et direct et son talent pour goupiller des histoires prenantes et terrifiantes de bout en bout. Les autres pourront embarquer à bord sans hésitation, avec l'assurance de passer un agréable moment de lecture, mais, cela va sans dire, ce sera à leurs risques et périls. 

Les hostilités sont lancées d'emblée avec la nouvelle-titre, un conte fantastique en guise de bienvenue, mais aussi de mise en garde: ici,  rien n'est ce qu'il parait, les meilleures intentions peuvent être tout aussi fatales qu'une préméditation macabre, le héros de la nouvelle en fera vite les frais, le temps pour l'auteur de nous happer dans une spirale vertigineuse d'horreur et de damnation. Vient alors la pièce de résistance, la Poupée,  dans laquelle l'auteur déploie tout son savoir faire pour tisser une histoire originale sur un pitch qui ne l'est pas: ''la poupée diabolique'' qui fait des siennes. L'exercice est périlleux et l'histoire abordée des centaines de fois (La Saga Chucky pour n'en citer qu'elle, l'épisode X-Files du même titre, écrit par Stephen King lui-même...), pourtant Gaëlle Dupille réussit un doublé non seulement en arrivant à nous tenir en haleine du début à la fin de son récit -ponctué de scènes d'horreur anthologiques- mais surtout à nous attacher totalement à son héroïne, si bien que son calvaire nous est tout aussi insupportable. Si cette nouvelle est une totale réussite c'est aussi parce qu'au delà de son postulat fantastique, l'auteur nous parle de peurs bien réelles et traite de thèmes universels tels que la maternité, la peur de perdre un enfant, les nouveaux départs difficiles...  Pas le temps de souffler que l'auteur nous assène l'homme en noir, dernière novella qui vient clôturer le recueil en beauté et foutre littéralement le feu à votre imagination. Texte paranoïaque par excellence, il nous embarque dans les dédales d'un labyrinthe aussi sombre que mystérieux, où les personnages principaux luttent aussi bien pour échapper à cet homme en noir qui semble les traquer sans merci que pour retrouver leur mémoire et comprendre pourquoi et comment ils en sont arrivés là. Véritable épreuve pour les nerfs, ce texte vous fera souvent lever les yeux du livre et jeter un regard anxieux derrière votre épaule. 

Ainsi, La main du Diable et autres contes macabres se révèle être un solide recueil horrifique ''Old School'' dans lequel tout le talent de son auteur est mis en avant. Le livre se lit avec le même plaisir que celui d'écouter des histoires horrifiques de notre enfance, racontées  au coin du feu par un ami à l'imagination débordante. Une belle réussite. 


Pour en savoir plus: 

http://ivrebook.wordpress.com/2014/06/26/la-main-du-diable-et-autres-contes-macabres-de-gaelle-dupille/

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One Response so far.

  1. Satrape says:

    Très jolie chronique pour ce livre angoissant ! Vivement que je me plonge à mon tour dans une petite frayeur ou grande à voir ;)

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